

Membres d'exception
Les membres qui ont marqués notre histoire

Paulette PIGEON
1927 – 2008
Née le 6 septembre 1927 à Fort de France, Paulette PASTEL dont le père décède avant sa naissance, grandit avec sa mère, son beau-père et sa sœur cadette. De son union avec le Dr Maurice PIGEON, naît une fille unique devenue pharmacienne.
Elle choisit la profession de chirurgien-dentiste, peu exercée à l’époque par des femmes. Elle exerce ce métier avec passion pendant 35 ans, jouit d’une très grande renommée et assume pendant plusieurs années, la fonction de Présidente du conseil de discipline de ses paires. Elle met en place la formation continue avec le concours de collègues parisiens réputés mais son investissement ne se pas limite pas à sa profession. Elle consacre une bonne partie de son temps à de nombreuses actions dont l’utilité est reconnue par la société civile.
Une vie extra-professionnelle très dense.
Son engagement soroptimist.
Sa tante Fernanda ROY-CAMILLE, lui offre l’opportunité de s’engager dans les actions humanitaires en la cooptant lors de la création en 1965 du 1er club soroptimist ultramarin en Martinique, celui de Fort de France. Elle en est la Vice-Présidente à la création et assure la présidence à 2 reprises, en 1971 et en 1983. Elue Vice-Présidente de l’Union Française en 1974, elle représente les clubs de l’Outre-Mer au niveau national. Elle organise sous la houlette du Dr Roberte AMOUZIN du club de Basse-Terre, le 1er inter-club régional afin de tisser des liens entre les clubs des Antilles-Guyane.
Un an après la création du club, Fernanda Roy Camille, face à la profonde détresse d’un parent d’enfant en situation de handicap, crée l’Association pour l’Aide aux Enfants Inadaptés. En 1968 l’Institut Médico Pédagogique « Les Fougères » voit le jour et dès 1971, elle accède à la présidence de l’association et met en œuvre avec le Conseil d’Administration un projet d’extension des Fougères. Pour compléter le financement de ce projet, le club multiplie les manifestations, (journées festives, diners dansants, souscriptions auprès des membres et amis). En 1976, naît l’Institut Médico Professionnel L’IMP (Institut Médico Professionnel)
En 1979, le Centre d’Aide par le Travail (CAT) devenu ESAT de Bellefontaine voit le jour, suite logique des deux établissements existants. A cette structure vient s’ajouter quelques années plus tard, un Atelier Protégé.
Son investissement dans le secteur médico-social ne faiblit pas avec la création de l’URASS (Union régionale des Associations du Secteur Social)
Société des Membres de la Légion d’Honneur Section Martinique
Officier de la LH, elle regroupe les récipiendaires de la Légion d’Honneur au sein d’une Section qu’elle présida jusqu’à son décès en 2008. Elle était aussi Grand Officier de l’ONM.
Actions de solidarité
Dès 2005, Elle propose au bureau de porter un soutien actif à la jeunesse en imaginant une action de solidarité et d’entraide : le Prix de la L.H. remis pour la 1ere fois en 2006. Ce prix en est en 2021 à sa 15ème édition. Il est destiné à aider un jeune bachelier ayant réussi avec Mention TB ayant fait preuve de détermination, de sérieux et d’excellence tout au long de sa scolarité et souhaitant développer un projet ambitieux
Paulette PIGEON avait vu juste car son exemple a été suivi par la grande chancellerie avec Un avenir ensemble et par la SMLH avec l'Honneur en actions.
La section Martinique de la L.H. est aussi partenaire de l'Internat de la réussite.

Robert ROSE-ROSETTE
1917 - 1996
Robert Anicet ROSE-DITE-ROSETTE est né le 17 avril 1917 au Saint-Esprit en Martinique, dans un milieu très modeste. Ce patronyme a été attribué à une de ses arrière-grands-mères esclave, ROSE surnommée ROSETTE, lors de l’affranchissement de cette dernière.
Robert Rose-Rosette élevé au grade de commandeur de la légion d'Honneur avec son épouse et Louis Le Pensec ancien Ministre des DOM-TOM. • ©Robert Rose-Rosette passion Martinique

Robert Rose-Rosette / Etudiant

Robert ROSE-ROSETTE a vécu ses jeunes années à Rivière Salée puis aux Trois-Ilets et à Fort-de-France où il perd ses parents quand il a 12 et 13 ans. Après le baccalauréat puis des études à l’Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse, il revient en Martinique en 1929 où il est bientôt adjoint au Directeur des Services Vétérinaires et ensuite Directeur.
Sa profession qui le conduit à sillonner toute la Martinique, sa curiosité permanente, sa grande mémoire, sa capacité à aller vers l’Autre quel qu’il soit, lui confèrent une connaissance fine de l’île tant du point de vue humain que géographique, historique, sanitaire, économique...
Et c’est naturellement qu’il portera une pierre déterminante dans l’évolution de la Martinique tout au long du 20ème siècle
Co inventeur d’un site précolombien à Sainte-Marie, précurseur de l’archéologie industrielle à l’habitation sucrerie de la Pagerie aux Trois-Ilets. C’est sur cette habitation que naquit une future Impératrice de France, Joséphine épouse de Napoléon 1 er, habitation qui en 1946 était presque totalement engloutie dans la végétation et l’oubli. Robert ROSE-ROSETTE y créa un site musée considéré par certains comme le premier espace ethnographique de la Martinique. De 1953 à 1971 il fut maire des Trois-Ilets. A cette responsabilité, il a pu notamment développer considérablement écoles et voiries communales, aider son grand ami Alphonse JEAN-JOSEPH dans le combat pour l’amenée d’eau courante dans le Sud de l’île, lancer le développement touristique de la Pointe du Bout.
Car dès les années 1940, Robert ROSE-ROSETTE savait que le tourisme devait être une des voies de remplacement de la monoculture de la canne. Il comprit aussi très vite l’importance de la modernisation des pratiques agricoles, de la préservation des équilibres écologiques, devenant dans les années 1970, président de la SEPANMAR*.
Pour ces engagements fervents et pour bien d’autres encore, Robert ROSE-ROSETTE fut fait chevalier de la légion d’honneur en 1960 et décoré par Joseph COMPERE au Fort Saint-Louis, puis élevé au grade de commandeur en 1992 et décoré à la Chambre d’Agriculture de la Martinique par Louis LE PENSEC alors ministre des Départements et Territoires d’Outre- mer.
Sa seconde épouse Simone née THEODOSE l’accompagna, notamment dans sa passion pour l’habitation sucrerie de la Pagerie. De son premier mariage il eut un fils, Robert Francis. Avec Simone il eut une fille, Françoise.
Robert ROSE-ROSETTE s’éteignit le 30 octobre 1996 à la Pagerie dans sa villa « La Petite Guinée » non sans avoir fait don de documents aux Archives Territoriales, dons qui constituent aujourd’hui un FONDS ROSE-ROSETTE. Aimé CESAIRE dit alors de lui « Il savait son pays ». Roger LISE sénateur honoraire de la Martinique l’a qualifié de « Phare pour la jeunesse ».
*Société pour l’Etude, la Protection et l’Aménagement de la Nature à la Martinique